Au confins des plateaux du Livradois
Les maires de CHOMELIX

Les maires depuis 1791

Les maires de Chomelix :

1791-1792 Antoine GARGUEL et Jean Aubin DUFAVET

1792-1795 Balthazar LAPORTE

1795-1800 période cantonale

1800-1813 Jean-Pierre DELAIGUE, notaire

1813-1848 Benoît de la CHASSAIGNE,

1848 (cinq mois) Cyprien DESSIMOND, notaire

1848-Mathieu BESSON, meunier,,

1849-JB PRADON,

1852 (deux mois) Laurent Marie DEBRYE,

1852 à 1865 Joseph GARDE du bourg,

1865 à 1888 Elie LIOGIER,

1888 (2mois) Jean-Claude COIFFIER,

1888 à 1900 Jean Pierre PORRAL,

1900-Emile CHOVELON,

1901 à 1919-Claude ROUX,

1919-Eugène RANCHOUX,

1919 à 1940-Félix BLANC,

1941 Célestin BRAVARD

1943 à 1953-André VIDAL,

1953 à 1977 Auguste BLANC

1977 à 1989 Violette IMBERT

1989 à 1995 Antoine BRIGNON

1995 à 2012 Régis FORISSIER

2012 à 2014 Pierre MOUSSON

2014 à ce jour Roselyne BLANC épouse BEYSSAC

Elections municipales

 

Avant la révolution, la collectivité territoriale de base est la paroisse, dont les problèmes sont examinés au cours d’assemblées, tenues en général à la sortie de la messe et présidées par des représentants désignés, syndics ou consuls, dont le rôle principal est de répartir l’impôt. La Révolution crée les communes, souvent calquées sur les anciennes paroisses, ainsi que les conseils municipaux et leur mode de fonctionnement, notamment la désignation des représentants élus.

Les premières élections ont lieu en février 1790. Chomelix possède alors deux conseils : celui du bourg et celui des villages, héritage de l’ancien régime où la perception des impôts était effectuée selon ce découpage. Le maire de la municipalité des villages est Antoine GARGUEL, agriculteur de Miollet et celui du bourg, Jean Aubin DUFAVET ; le secrétaire ou greffier, Jean Aubin BLANCHETON, est commun aux deux municipalités. Mais rapidement cette situation disparaît et Balthazard LAPORTE, menuisier au bourg, est désigné maire de l’ensemble de la commune jusqu’en 1795.

De 1795 à 1800, les communes sont supprimées, la collectivité de base devient le canton, en l’occurrence Craponne. Les communes qui lui sont rattachées désignent un agent municipal qui les représente lors des réunions de l’assemblée cantonale ; Jean Antoine VIGNAL sera l’un de ces agents.

Jusqu’en 1848 le scrutin est censitaire, c’est à dire que le corps électoral et les candidats doivent satisfaire à des critères précis, notamment justifier d’un certain niveau de revenus et de patrimoine, ce qui donne des assemblées essentiellement composées de notables (propriétaires, rentiers, notaires, médecins, expert divers, marchands) et des agriculteurs les plus fortunés . Les élections de 1843 illustrent bien le caractère sélectif du scrutin. Il y a 135 électeurs, soit à peine 10% de la population ; 72 seulement viennent voter lors d’un premier appel, et 62 au second.

Le maire n’est pas élu par le conseil mais désigné par le préfet, ce qui apporte une grande stabilité. Ainsi, la période ne compte que deux maires : le notaire Jean Pierre DELAIGUE de 1800 à 1813, puis Benoît de la CHASSAIGNE de 1813 à 1848 avec Jean Aubin DELAIGUE, fils de Jean Pierre, comme adjoint. L’installation du maire et de l’adjoint fait l’objet d’une cérémonie très protocolaire présidée par le juge de paix de Craponne. Ainsi le 13 juin 1815 (on est encore sous le premier Empire), Le juge s’est déplacé à Chomelix, où, après rappel des faits et des textes, « la cérémonie a commencé au son de la caisse (tambour). Tous les fonctionnaires présents se sont rendus dans une salle de la maison du sieur GARDE cadet servant de maison commune et de là, le cortège a parcouru les principales rues dudit Chomelix et les places publiques, où se sont réunis un grand nombre de citoyens de tous sexes et en leur présence et sur la principale place, il a été fait lecture de l’arrêté de monsieur le Préfet ». A la suite de quoi le juge a prononcé un long discours rappelant les devoirs de deux élus envers l’administration et la population et les droits et devoirs de cette dernière. Puis « le maire et l’adjoint ont prêté serment et juré obéissance aux constitutions de l’Empire et fidélité à l’Empereur. Et de là tout le cortège s’est retiré à la maison commune, toujours au son de la caisse, où le procès verbal de la cérémonie a été signé par le juge et tous les membres du conseil municipal ».

La révolution de 1848 établit le suffrage universel masculin et le maire est élu par le conseil municipal. Le maire en place, en l’occurrence Benoît de la CHASSAIGNE, est démis de ses fonctions et remplacé par Cyprien DESSIMOND, notaire, désigné provisoirement par le citoyen commissaire du gouvernement. Aux élections suivantes, le conseil municipal élit maire Mathieu BESSON, meunier au moulin des « femmes », remplacé à la suite de son décès par Jean Baptiste PRADON du Brignon. Le suffrage universel a changé la physionomie du conseil et, pour la première fois depuis la Révolution, la commune n’est pas dirigée par un notable.

Le second Empire maintient le suffrage universel masculin mais rétablit la désignation des maires par le préfet et la prestation de serment. Après un court mandat de Laurent Marie DEBRYE, médecin, Joseph GARDE assure la fonction de 1852 à 1865, puis Elie LIOGIER, gendre de Benoît de la CHASSAIGNE, qui effectue plusieurs mandats de 1865 à 1888.

La troisième République établit les principales règles électorales qui se perpétuent jusqu’à nos jours, à savoir le suffrage universel masculin et l’élection du maire par les conseillers. Deux points à signaler : la période 1940-1945 où le maire est « réquisitionné » en 1943 et l’extension du suffrage aux femmes en 1945.

Depuis 1790, le nombre de conseillers de Chomelix a varié de 16 au maximum à 11 en 2011, et la durée des mandats de trois à six ans (chiffre définitif depuis 1929).

Le local de la mairie se trouvait dans une salle de la maison du sieur GARDE cadet. En 1822 une convention est signée entre le maire et Louis GARDE selon laquelle ce dernier « donne à titre de loyer pour servir d’archives de la mairie et aux réunions du conseil municipal, une chambre située au dessus de la cuisine du bâtiment qu’il occupe, prenant jour à l’aspect du midi… », pour un loyer de 25 francs par mois. Par la suite la mairie suit le sort de l’école publique, d’abord en 1844 dans le bâtiment acquis dans la grande rue, puis en 1898 à Chomelix le bas, dans l’ancienne chapelle des sœurs de l’hôpital et enfin en 1952 dans le bâtiment actuel.